Burnout : les différentes façons de quitter son travail

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Lorsque l’environnement de travail devient trop toxique, il devient impossible à la personne subissant des pressions de continuer à travailler. Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, est une condition à prendre au sérieux. Cependant, il n’est pas reconnu par la loi comme maladie professionnelle. Cela rend le départ du travail plus compliqué. Dans cet article, nous vous parlons des différentes façons dont vous pouvez quitter votre travail en cas de burnout.

La rupture judiciaire du contrat de travail

Une première option est de plaider au conseil de prud’hommes, tout en expliquant les motifs graves qui vous empêcheraient de continuer le travail. Si le conseil prud’hommes est convaincu, ils pourront prononcer la résiliation du contrat de travail à l’avantage de l’employé et au tort de l’employeur. Cependant, si les motifs présentés par le salarié ne sont pas pris au sérieux par le juge, alors il ne mettra pas fin au contrat, et vous serrez contraint de continuer à travailler.

De plus, un autre problème est que le salarié est contraint de garder son poste jusqu’à ce que la réponse du juge tombe. Et ce n’est pas une procédure qui se règle en quelques jours, bien au contraire, cela, parfois, peut durer des années. C’est donc un pari risqué et qui risque de continuer à impacter la santé de l’employé qui est déjà en situation de burnout. Cette solution est à considérer que si vous êtes certain de gagner l’affaire.

Le licenciement pour inaptitude

Le burnout entraîne un choc physique et émotionnel. La personne qui en est victime va devenir très fatiguée, extrêmement stressée et peut développer des problèmes de santé plus ou moins graves. Tous ces symptômes, provoqués par l’environnement inadapté du travail, peuvent être présentés comme des motifs d’inaptitude à continuer de pratiquer cette activité particulière. Évidemment, il faudra présenter un justificatif médical qui vous sera confié par un médecin du travail.

Cette option force l’employeur à trouver un poste de reclassement selon les conditions proposées par le médecin du travail. Cependant, si le professionnel de santé déclare que même un reclassement ou des changements de conditions ne vont pas impacter l’état de burnout de l’employé, l’employeur sera forcé de licencier la personne.

Cependant, le licenciement pour inaptitude n’est pas aussi simple qu’il en a l’air. Rien ne vous garantit que le médecin du travail va vous déclarer inapte à reprendre le travail. Il est possible qu’il considère qu’une période de repos et quelques changements dans votre rythme de vie soient suffisants pour vous permettre de reprendre. De plus, en cas de licenciement par inaptitude, le salarié perd l’indemnité préavis, sauf en cas de maladie professionnelle, et jusqu’à présent, la loi ne reconnaît pas le burnout comme telle.

Le licenciement négocié

C’est la meilleure solution qui existe pour quitter son travail. Cependant, cela implique une entente entre le salarié victime de burnout et l’employeur, ce qui n’est pas toujours évident, si ce dernier est impliqué dans la situation qui a conduit au syndrome d’épuisement professionnel.

Il reste toujours la possibilité d’engager les services d’un avocat en droit du travail. C’est même une excellente idée. Ce dernier pourra négocier plus facilement une rupture de contrat tout en gardant certains avantages. Il sera plus amène à reconnaître ce qui peut être considéré de la faute de l’employeur, ce qui facilitera l’obtention de l’accord de ce dernier.

Le licenciement négocié prend plusieurs formes, parmi elles :

  • la rupture conventionnelle ;
  • le licenciement suivi d’une transaction ;
  • le licenciement indemnisé ;
  • les dommage-intérêts distincts.

Toutes ces options permettent à l’employé de repartir avec des dédommagements. De plus, un départ négocié est plus rapide à mettre en place, puisqu’il ne concerne que deux parties. Ainsi, l’employé n’aura pas à rester trop longtemps dans son travail. Les services d’un avocat vont également accélérer le processus, et permettre au salarié de connaître tous ses droits. Il va également lui donner des conseils sur l’attitude à adapter face à son supérieur, c’est un atout non-négligeable, surtout lorsqu’on est déjà stressé et vulnérable à cause du burnout. La présence de l’avocat lui permettra de profiter d’une indemnisation maximale en un temps réduit.

Il existe de nombreuses autres façons de quitter son travail : l’abandon de poste, la démission et autres. La meilleure option pour un employé en situation de burnout est de quitter son travail via un départ négocié.

Amandine Carpentier

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